Histoire de maman : Candice Merlet sublime la grossesse, le post-partum et l’allaitement

Candice Merlet est mère de deux enfants et créatrice de la marque « Neuvième ciel » pour les femmes enceintes. Son pari ? Sublimer cette période de la vie grâce à de jolis vêtements élégants, éthiques… Mais aussi durables. Car après la grossesse vient le post-partum et éventuellement l’allaitement : une période parfois délicate durant laquelle on a besoin de se sentir à l’aise mais aussi élégante dans ses vêtements. Rencontre. 

Racontez-nous votre parcours professionnel et ce qui vous a conduit à créer « Neuvième ciel », une marque de vêtements de grossesse ?

J’étais consultante en stratégie pour des marques de luxe. Lorsque je suis tombée enceinte de mon premier enfant, Hugo (6 ans aujourd’hui), j’ai eu envie de faire quelque chose qui avait un peu plus de sens pour moi. J’étais dans cette fameuse quête de sens que traversent beaucoup de trentenaires et notamment de jeunes mamans. Je me suis demandé ce qui m’avait manqué pendant cette période de la grossesse. Et la réponse a été évidente : c’était le fait de pouvoir trouver de jolis vêtements à la fois agréables à porter et éthiques. Pendant cette période, on a envie de faire particulièrement attention à ce que l’on porte et pas de faire travailler des enfants en Chine… En 2017, j’ai donc créé « Neuvième ciel » : nous proposons des vêtements élégants, fabriqués en France et qui restent accessibles. Objectif : sublimer cette période de la vie.

Vos vêtements sont destinés à la grossesse mais aussi à l’allaitement et au post-partum. C’est important de proposer des vêtements pour ces deux périodes particulières également ? 

Oui. Au départ, je voulais simplement créer des vêtements de grossesse jolis et abordables. Et puis je me suis aperçue que, pour l’allaitement aussi, c’était un peu le désert. Il y a bien sûr quelques marques mais plutôt streetwear, dans lesquelles je ne me reconnaissais pas car personnellement, je ne pouvais pas aller travailler en t-shirt. Je me suis donc lancée sur le créneau des vêtements d’allaitements élégants. Mais j’aime l’idée de créer également des vêtements qui sont adaptés au post-partum. Parce qu’après la naissance, on a un petit ventre… Et si on n’a plus envie de porter des vêtements de grossesse, on ne peut pas encore reporter nos vêtements d’avant. C’était important pour moi d’avoir des vêtements dans lesquels je me sentais à la fois élégante, désirable et confortable. 

Votre rythme de vie de « mumpreneuse » est-il confortable ? Trouvez-vous l’équilibre entre votre vie professionnelle et familiale ? 

J’ai le sentiment d’avoir beaucoup plus de temps pour mes enfants : je suis là à la sortie de l’école et de la crèche, pour tous les rendez-vous médicaux... et j’en suis très heureuse. J’ai le sentiment de pouvoir voir mes enfants grandir, en tout cas davantage que si j’avais été salariée à temps plein. Cependant, mon travail est très prenant, je me réveille souvent la nuit en pensant à une production qui n’arrive pas à temps par exemple… Et clairement, je ne parviens pas vraiment à couper le soir et le week-end. C’est d’ailleurs un peu frustrant. Sur le papier, on peut croire que créer sa marque de vêtements, c’est super cool, mais la réalité c’est que je me sens régulièrement proche du burn-out. Je m’occupe beaucoup de mes enfants, mais je dois aussi être présente en permanence pour mes clientes, pour mon équipe… Je ne suis jamais parfaitement détendue et il peut m’arriver d’avoir envie de tout arrêter. 

Comment gérez-vous ces moments où vous sentez que vous risquez d’imploser ? 

La première chose qui me fait du bien, c’est d’en parler à une amie. Le fait de verbaliser m’aide beaucoup. De temps en temps, je m’offre un soin du visage, ou une après-midi au hammam avec une copine. Et parfois, tout simplement, je vais m’asseoir dans un café et je me dis : « Aujourd’hui je ne commencerai à travailler qu’à 10 heures ! » Et je regarde les gens passer, ou j’essaie de penser à des choses qui me détendent. Parmi mes projets aussi, prendre des « momcations ». L’idée (très en vogue aux États-Unis), c’est de prendre une petite semaine de vacances sans enfant ni conjoint. Et pas forcément avec des copines, qui ne sont pas toujours dispos ou prêtes à laisser leurs petits… Je crois que je vais aller faire du rafting ou du yoga !

Avez-vous un message à faire passer aux jeunes ou aux futures mamans ?

J’en ai même deux : la première, c’est de vous écouter ! Vous allez avoir des milliers de conseils, de la sage-femme, de la puéricultrice, de votre mère, votre belle-mère ou de vos amies. Mais ils seront souvent contradictoires et, surtout, l’important c’est d’écouter votre instinct. Si vous voulez donner une tétine à votre bébé, donnez-lui une tétine, si vous ne voulez pas lui en donner, ne lui en donnez pas ! Si vous avez le sentiment qu’il ne va pas bien et que vous voulez consulter un médecin, faites-le. Un médecin du Samu, au téléphone, m’avait d’ailleurs dit que parmi leurs critères d’orientation vers une consultation, il y avait l’instinct maternel. 

Mon deuxième message c’est que la période de post-partum est très difficile : on est fatiguée, les hormones sont en chute libre, on est épuisée et, parfois, on pleure. Et puis, notre corps change, et ne se remet pas en place en trois semaines, contrairement à ce qu’on peut voir sur les réseaux sociaux. On peut mettre deux ans à retrouver son ventre et il faut l’accepter, cela arrive à beaucoup de femmes. 

Avez-vous un rituel bien-être avec vos enfants ?

Je masse mon fils chaque soir, ça le détend beaucoup et plus il grandit, plus il apprécie. J’aime aussi masser ma fille, lui faire des petites caresses dans le dos avant de dormir. J’avais lu que les Indiens avaient ce rituel et je trouve que cela offre une parenthèse très zen à nos enfants. 

Retrouvez les créations de Candice Merlet sur Neuvième ciel et sur son compte Instagram.